Nouvelles Épices boréales : la forêt dans votre assiette

10 octobre 2025

Dans un monde où nous cherchons à réduire notre empreinte écologique, à renouer avec la nature et à valoriser les produits d’ici, nous avons tout intérêt à nous tourner vers les ressources de nos forêts.

Saviez-vous que certaines plantes sauvages locales peuvent remplacer des épices venues de l’autre bout du monde, tout en offrant des arômes uniques et raffinés ?

Voici quelques substitutions pour redécouvrir votre cuisine… en version boréale !

Poivre des dunes (Alnus alnobetula) – aulne crispé

Avec ses notes poivrées, citronnées et légèrement résineuses, le poivre des dunes est une véritable découverte culinaire. Il peut avantageusement remplacer le poivre noir, tout en apportant une touche plus sauvage et typiquement boréale.

Usages en cuisine

Idéal pour relever une marinade (gibier, volaille, poisson), assaisonner un saumon grillé ou donner du caractère à des légumes rôtis.

Myrique baumier (Myrica gale) – bois-sent-bon

Avec ses arômes rappelant la cannelle, le clou de girofle et la muscade, le myrique baumier est une véritable bombe aromatique !

Usages en cuisine

Ses saveurs riches et chaleureuses en font un allié de choix pour parfumer les plats mijotés, les desserts ou encore les infusions. Une simple pincée suffit pour transformer une compote de pommes, un chocolat chaud ou un ragoût.

Fait intéressant

Cette plante était traditionnellement utilisée à des fins médicinales par les Premières Nations et en cuisine pour aromatiser des bouillons.

Thé du Labrador (Rhododendron groenlandicum)

Bien connu en tisane, le thé du Labrador mérite aussi une place de choix en cuisine. Son goût résineux et camphré évoque le thym ou la sarriette.

Usages en cuisine

Idéal pour parfumer une sauce tomate, enrichir un bouillon de volaille ou relever une saumure maison.

Livèche (Levisticum officinale) – céleri perpétuel

Cette vivace aromatique rappelle le goût du céleri avec une touche plus prononcée et herbacée.

Usages en cuisine

Ses feuilles, utilisées fraîches ou séchées, s’intègrent parfaitement dans les soupes, ragoûts et sauces mijotées. Elle remplace d’ailleurs très bien la feuille de laurier dans les recettes !

Gaulthérie couchée (Gaultheria procumbens) – thé des bois

Avec ses feuilles au parfum mentholé et légèrement sucré, la gaulthérie couchée apporte une note rafraîchissante et originale.

Usages en cuisine

On peut l’infuser dans un bouillon ou l’ajouter délicatement pour parfumer des marinades et des plats mijotés. Elle remplace très bien la feuille de laurier.

Attention

La gaulthérie est très puissante, une seule feuille suffit !

Cerisier de Virginie (Prunus virginiana) – chokecherry

Les fruits du cerisier de Virginie, une fois séchés puis réduits en poudre, dégagent un parfum d’amande et de vanille.

Usages en cuisine

À saupoudrer dans des compotes, parfumer une pâte à biscuits ou enrichir un gâteau maison.

Mélilot officinal (Melilotus officinalis) – bois sucré

Cette plante dégage un parfum vanillé-amandé avec une nuance de foin frais. Son arôme est rond mais puissant : à ajouter graduellement.

Usages en cuisine

À infuser dans du lait, de la crème, un sirop ou une compote puis filtrer. On peut aussi en faire un sucre parfumé pour ajouter de la saveur aux sablés, biscuits, gâteaux, crèmes ou chocolat chaud.

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La cueillette responsable

Avant de partir à la recherche des plantes comestibles de la forêt boréale, gardez en tête quelques règles essentielles :

  • Bien identifier les plantes : certaines espèces peuvent être toxiques ou facilement confondues.
  • Cueillir avec modération : ne prélevez que ce dont vous avez réellement besoin, afin de préserver l’équilibre de l’écosystème.
  • Choisir les bons lieux : évitez les zones polluées comme les bords de route ou les sols contaminés.
  • Respecter la réglementation locale : certaines zones interdisent ou encadrent la cueillette.

Notre meilleur conseil

Initiez-vous auprès d’un(e) herboriste ou d’un guide forestier certifié, qui saura vous transmettre les bons gestes et les connaissances indispensables.

Une cuisine boréale, locale et savoureuse

Explorer les plantes de la forêt québécoise comme substituts aux épices venues d’ailleurs, c’est plus que cuisiner autrement : c’est mettre en valeur les traditions locales, soutenir une alimentation durable et redonner vie à des savoirs anciens. Alors, la prochaine fois que vous cherchez un peu de poivre, de cannelle ou même de vanille… regardez autour de vous : la forêt a peut-être déjà tout ce qu’il vous faut.

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